samedi 29 décembre 2012

Charlaine Harris: Si douce sera la mort

Flammarion Québec

Si douce sera la mort est le tout premier roman de Charlaine Harris paru en 1981 et réédité en français suite au succès phénoménale de la série  La communauté du sud mettant en vedette Sookie Stackhouse. Je ne savais pas lors de ma lecture que ce livre avait plus de 30 ans et je ne m'en serais jamais douté tant les thèmes chers à Harris sont présents. En fait, toutes les histoires de l'auteur sont basées sur le même canevas de base: une jeune femme ayant vécu des moments tragiques qui ont bouleversé sa vie prend son destin en main par la force de  son caractère, même si elle se retrouve ainsi marginalisée. Elle aura une relation torride avec l'homme fort du coin et tout cela alors qu'une enquête policière a lieu. Ajoutez à celà des éléments surnaturels et vous êtes dans une aventure de Sookie ou de Harper Connelly.

Dans ce roman, on découvre Catherine Linton, jeune journaliste dont les riches parents viennent tout juste de mourir. Un jour qu'elle s'entraîne au tir dans les champs de coton familiaux, elle trouve le corps de l'assistante de son père dans une petite cabane. La communauté de Lowfield sera ébranlée, ce meutre mettant à jour plusieurs petits secrets des habitants de cette ville.

Rien de neuf donc, sinon le plaisir de découvrir la première oeuvre d'une écrivaine à succès. Le roman a quand même quelques petits défauts: redondance dans le texte, scénario très mince et personnages peu développés. Mais le style de Charlaine Harris qui a fait sa renommée est déjà présent et la deuxième partie du livre est plus touffue et maîtrisée. De plus, on peut apprécier l'évolution de l'auteur. Ici, la seule caractéristique du futur amant est de fumer la pipe et la relation n'est pas consommée durant la lecture...On est très loin du flamboyant Éric Northman, le vampire/viking qui a enflammé notre imaginaire et prit d'assaut le petit écran sous les traits d'Alexander Skarsgard. Un bon premier roman qui se lit fort rapidement.



mercredi 12 décembre 2012

Camilla Läckberg: La sirène


 
Actes noirs, Actes sud

Camilla Läckberg nous offre avec la sirène le sixième tome des enquêtes de Erica Falk et Patrick Hedström dans la petite ville suédoise de Fjällbacka. Moins complexes que celles d'autres auteurs scandinaves tels qu'Arnaldur Indridason ou  Jo Nesbo, les histoires de Lackberg sont très bien écrites et ses romans se lisent à la vitesse grand V. Romancière très populaire, elle nous offre environ une fois l'an un nouveau livre, toujours très attendu par ses fans et jusqu'à maintenant je n'ai pas été déçue. Le couple au coeur des récits est très sympathique et plutôt normal quand on le compare aux héros policiers traditionnels plutôt portés sur la bouteille et les états d'âme.

Dans La sirène, Christian,un ami écrivain d'Erica, reçoit par la poste des propos malveillants alors que son premier livre est publié. Patrick quand à lui est à la recherche d'un père de famille disparu sans laissé de trace. Celui-ci était un ami de Christian et le policier se demande si les deux évènements sont reliés. Erica est enceinte de jumeaux, a de la difficulté à se déplacer et à vaquer à ses occupations, soutenue par sa soeur enceinte elle aussi. Alors qu'un corps est découvert, un autre homme reçoit des lettres anonymes et Patrick devra enquêter tout en prenant soin de sa petite famille.

Je suis une fan de polars scandinaves et Camilla Läckberg comble mon besoin de romans plus simples et bien construits avec une écriture de qualité. On sent que l'auteur respecte ses lecteurs et que malgré son rythme d'écriture elle tient mordicus à nous offrir un bon produit. Seul bémol de ce livre: il nous offre une fin ouverte et l'on doit attendre le prochain roman pour connaître certains évènements clés. Le dernier Nesbo nous jouait le même tour et je crois qu'il n'est vraiment pas nécessaire de tirer ce genre de ficelle quand on est un romancier bien établi avec un lectorat fidèle. Les ''cliffhangers'' de ce style n'ont pas vraiment leur place dans la littérature, même populaire, puisque le lecteur est pris en otage et qu'il doit attendre une année (et même plus) pour connaître le destin des personnages. Malgré cela, La sirène est un excellent polar. Ne reste plus qu'à attendre la prochaine publication de Camilla Läckberg pour satisfaire notre curiosité...



vendredi 7 décembre 2012

J.K. Rowling: Une place à prendre

Éditions Bernard Grasset
La publicité dans le journal concernant le nouveau roman de J.K. Rowling affirme que l'auteur garde le meilleur pour la fin. Et c'est malheureusement vrai. Le chemin est très ardu pour se rendre au dénouement de ce livre de 680 pages, première histoire post-Harry Potter de Rowling mais surtout premier roman pour adultes de celle-ci. À trop vouloir se détacher de son célèbre personnage, l'auteur perd de sa saveur et lorgne un genre qui ne lui va pas du tout.
 
Barry Fairbrother décède subitement et laisse ainsi son poste de conseiller paroissial libre alors que d'importantes décisions sont à prendre. On suit donc la réaction des habitants de Pagford suite à ce décès et les répercussions de cette mort sur la petite bourgade anglaise.
 
Je n'avais pas de grandes attentes face à ce nouveau J.K. Rowling, les critiques étant, disons, plutôt mitigées mais je ne m'attendais pas à être autant déçue, tellement que j'en ai presque abandonné la lecture à plusieurs reprises. Les personnages sont très peu sympathiques (et ils sont nombreux), l'intro du roman est difficile à suivre, l'auteur nous présentant plusieurs personnes toutes interreliées et, clairement, les évènements sont assez peu intéressants. De plus, Rowling parle parfois de sexe de manière malhabile et vulgaire, sans aucune nécessité. Roman adulte ne veux absolument pas dire qu'il est obligatoire d'utiliser du langage grossier. En tant qu'écrivaine bien établie, J.K. aurait dû suivre son instinct et non pas essayer d'entrer dans un moule qui ne lui convient pas. Je parle ici en tant que lectrice capable de dévorer une brique de 700 pages en moins de 3 jours et qui a littéralement adoré les aventures d'Harry Potter: J.K. Rowling a tellement voulu quitter rapidement l'ombre du magicien qu'elle en a perdu son chemin. Et la publicité avait raison. La fin, dans le sens de terminer finalement le livre, est ce qu'il y a de meilleur.
 
 
 
 
 
 
 
 

mardi 4 décembre 2012

Musique gratuite durant le temps des fêtes

 
 
 
Bonne nouvelle en cette période des fêtes. Dare to care records & Grosse boîte offre une compilation gratuite de 13 chansons de ses artistes. Sous ce lien http://promodaretocare.bandcamp.com/ , vous pourrez télécharger  Coeur de pirate, Fanny Bloom, Socalled, Jean Leloup et plusieurs autres. Personnellement, j'écoute en boucle depuis deux jours la superbe La journée qui s'en vient est flambant neuve de Avec pas d'casque. Quel beau cadeau pour les amoureux de la musique!

Autre présent, mais vous trouverez celui-ci dans votre boîte mail le 25 décembre, Liste de Noël poulet neige offre pour la troisième année de commander sans frais des albums de plusieurs styles venant de pays différents. Sous ce lien http://www.listedenoel.info/ vous trouverez vraiment un peu de tout, neuf comme vieux. Domlebo (anciennement des Cowboys fringants), Les Breastfeeders, Les marmottes aplaties, Léopold Z, Pierre Fortin (qui fait partie de Les Dales Hawerchuck, Gros mené et Galaxie) et plein d'autres noms sont dans la liste d'albums que vous pouvez vous procurer gratuitement. Vous pouvez par contre offrir une contribution à la fin de l'exercice si le coeur vous en dit. J'ai opté pour une quarantaine d'albums, passant de la musique juive punk à du rockabilly. Disons que j'ai eu beaucoup de plaisir à magasiner sur ce site, des extraits audios étant offerts pour plusieurs articles. Allez y faire un tour et vous vour réveillerez le 25 au matin avec de la super musique en banque!

mercredi 28 novembre 2012

La muraille de lave-Arnaldur Indridason

Copyright Éditions Métailié

Arnaldur Indridason est un auteur islandais et il écrit majoritairement des polars. Son personnage de prédilection est le commissaire Erlendur, homme grognon qui entretient difficilement des liens avec sa fille toxicomane. Celui-ci est secondé dans ses enquêtes par son adjointe Elinborg et le jeune policier Sigurdur Oli. Indridason a remporté plusieurs prix pour ses romans depuis ses débuts et ça se comprend. Son univers est dense, ses personnages sympathiques malgré leurs travers et en plus son héros principale n'est pas alcoolique(fait assez rare dans les polars). Bref, j'adore ses livres et je suis toujours contente d'en avoir un nouveau à me mettre sous la dent.

Dans La muraille de lave, Erlendur a prit congé afin de retourner sur les lieux de son enfance, endroit où son frère a disparu. C'est donc une enquête de Sigurdur Oli que nous lirons et celui-ci n'a pas les qualités ni l'expérience de son prédécesseur. C'est d'ailleurs en voulant aider un ami de manière non officielle qu'il découvrira le corps d'une jeune femme assassinée à l'aide un bâton de baseball. Celle-ci faisait chanter les gens avec des photos prises lors de soirées échangistes. Sigurdur Oli tentera de cacher la raison de sa présence sur les lieux du crime afin de protéger son copain mais ses mensonges seront vite découverts par ses supérieurs. En parallèle, un homme enlève un vieillard et le séquestre, l'ayant reconnu comme étant celui qui abusait de lui alors qu'il était enfant.

La muraille de lave est un Indridason mineur, le jeune enquêteur au centre de l'intrigue n'ayant pas l'étoffe d'Erlendur. De plus, son caractère snob et sa propension à n'en faire qu'à sa tête le rendent antipathique. Quand à sa vie amoureuse et ses remords face à ses parents, on ne s'y intéresse pas vraiment. Bizarre mais on dirait que l'absence d'Erlendur enlève de l'humanité au récit. Vivement le retour du commissaire! Si vous voulez découvrir l'univers de cet auteur qui normalement écrit d'excellents romans, je vous conseille de commencer avec La cité des jarres qui a entre autres reçu le prix clé de verre du roman noir scandinave. Un film a été tiré de ce livre et vous pouvez facilement le louer sur le net.

mardi 20 novembre 2012

Phantom de Jo Nesbo

Copyright Editions Knopf Canada

Jo Nesbo est un auteur norvégien et il écrit de fabuleux polars mettant en vedette le grand policier Harry Hole. Le premier livre que j'ai lu de lui, c'était Le léopard et devant la dureté des premières pages j'ai presque refermé le roman pour ne plus jamais l'ouvrir. J'avais entendu de belles choses à propos de cet écrivain et j'ai finalement décidé de persévérer dans ma lecture. Excellente décision que j'ai prise puisque le policier alcoolique(un autre!) trône avec Kurt Wallender (Henning Mankell) au top de mes personnages littéraires préférés.

Dans Phantom, on retrouve Harry Hole 3 ans après la fin de l'histoire du livre Le léopard. Harry revient au pays, est toujours célibataire et ne consomme plus de Jim Beans ni d'autres alcools. Il a l'intention de réouvrir une enquête même s'il n'est plus policier, et pour cause: Oleg le fils de Rachel, l'unique grand amour de Hole, a été arrêté pour meurtre. Au même moment, un trafiquant inconnu fait main basse sur le marché de la drogue à Oslo. Les chemins du ''Phantom'' et de Harry Hole se croiseront et nul n'en sortira gagnant.

Les romans de Jo Nesbo sont toujours denses et intenses et Phantom ne fait pas exception à cette règle. J'ai pris quelques jours de recul avant d'écrire cette critique afin de décolérer contre l'auteur qui nous laisse non seulement devant une fin ouverte, ce qui n'est pas dans ses habitudes, mais en plus prendra le temps d'écrire un roman qui n'est pas de la série Hole avant de nous donner la réponse...Sachez que les livres de Nesbo sont très violents, on ne fait pas  dans la dentelle ici même si le héros est amoureux. Phantom est pour moi un des romans les moins réussis du norvégien, mais comme les polars de Jo Nesbo sont carrément dans une classe à part, vous aurez quand même de la lecture de qualité entre les mains. Le problème de cette histoire c'est qu'elle est un peu trop longue, l'auteur explore toutes les possibilités de suspects et évidemment ce n'est jamais le bon. De plus, Harry subit encore de nombreuses blessures. Quand on pense à ce qui lui est arrivé dans le roman précédent, on se demande ce que le visage d'un seul homme peut supporter avant de tomber en pièces. En fait, on dirait que Nesbo a voulu en mettre plus que ce que le client lui demande, peut-être afin de se faire pardonner la fin boiteuse...Si vous voulez entrer dans l'univers glauque de l'inspecteur Hole, commencez par The bat (L'homme chauve-souris) qui a d'ailleurs gagné plusieurs prix. Vous voudrez alors sûrement avoir sous la main toutes les autres aventures du super policier norvégien. Pour ma part, je vais me chercher demain Chasseurs de têtes, un autre Nesbo mais sans Harry Hole. Comme quoi je ne suis pas rancunière.


lundi 5 novembre 2012

L'exorciste et Carrie

Copyright Warner Bros

Désolée pour le délai concernant mon top 5 des meilleurs films d'horreur. Grippe oblige, j'ai du prendre du repos tout en continuant de vaquer à mes nombreuses obligations. Alors, en quatrième position, on retrouve le cultissime L'exorciste réalisé par William Friedkin. Le comportement d'une jeune fille change du tout au tout et sa mère, madame MacNeil, consulte de nombreux spécialistes afin de règler la situation. Mais l'adolescente est possédée et 2 prêtres lui viendront en aide afin de l'exorciser. La musique de Mike Oldfield, hypnotisante, sied parfaitement à ce classique de l'épouvante qui vous fera dresser les cheveux sur la tête. Linda Blair est excellente dans le rôle de la jeune Régine habitée par le démon. Et le père Karras, joué par Jason Miller, est un personnage puissant qui se remet en question, vivant, de son côté, des problèmes personnels. Et le diable en tirera profit...À voir absolument par tous les amateurs de frayeur.

 
 
Copyright United artists

C'est le film Carrie qui termine en cinquième position. Réalisé en 1976 par Brian De Palma et basé sur un roman de Stephen King (pour une deuxième fois dans ce top cinq), ce film nous raconte l'histoire de Carrie, souffre douleur de son école ayant des pouvoirs de télékinésie. Élevée par une mère dévote à l'extrême, la jeune femme se rebellera à l'aube de son bal des finissants. Mais c'est sans compter sur la méchanceté des ados de son école qui pousseront leurs blagues un peu trop loin, alors que l'étrange pouvoir de Carrie prend de l'ampleur...Sissi Spacek est fabuleuse dans le rôle de cette ado perturbée. C'est sanglant, effrayant et méchant et ça marche! Une suite fort peu convaincante est sortie en 1999 Carrie2:La haine et un remake sortira en 2013. Bien hâte de voir ce que ça va donner...