lundi 3 septembre 2012

Film La possession, ou le syndrome de la bande annonce.

 
Je vous avais annoncé il y a quelques jours que j'irais voir le film d'horreur La possession du réalisateur  Orne Bornedal et le peu d'attente que j'avais à son égard. Je m'attendais quand même à un minimum de frayeur ou à tout le moins à quelques sursauts de surprise... Rien de tout cela. Parlons plutôt ici de déception.

J'aimerais pouvoir dire que le film est médiocre mais ça serait faire part  de beaucoup de mauvaise foi. En fait, le défaut majeur de ce long métrage est de manquer cruellement d'orignalité. En empruntant à gauche à droite à certains classiques du genre (L'exorciste, Le cercle), le film ne trouve jamais sa voie. Et ce n'est pas un démon  Dybbuk et un rabin qui changeront les choses. Même la musique semble tout droit sortie de Jaws. Sans parler de l'apparition du démon qui a un petit air de famille avec le gollum du Seigneur des anneaux...

Le scénario  ne s'éloigne pas du b.a.-ba de tout bon film d'épouvante. Un couple fraîchement divorcé (Jeffrey Dean Morgan et Kyra Sedgwick) se partage la garde de leurs 2 filles Emily (Natasha Calis ) et Hannah (Madison Davenport). Lors d'une vente de garage, le père de famille cèdera à sa plus jeune fille et lui achètera une boîte mystérieuse gravée d'inscriptions en hébreux. Mais la boîte contient un locataire qui prendra possession d'Emily, forcant les parents à faire appel à un rabin pour officier un exorcisme.

Kyra Sedgwick est sous-utilisée dans le rôle de la mère dépassée par les évènements. Et la jeune Natasha Calis a le devoir ingrat de jouer la possédée, mélange de Lynda Blair dans L'exorciste et d'Avril Lavigne pour le look. Jeffrey Dean Morgan tire bien son épingle du jeu durant la première partie du film mais les choses se gâtent un peu pour lui lors de la montée dramatique. On peut s'imaginer ce qu'aurait pu donner ces comédiens avec une meilleure direction d'acteurs (soupir). Et j'oublais le vent, tellement omniprésent  qu'il pourrait avoir son nom dans le générique de fin comme annonciateur de la présence du mal. Tous les moments de frayeur sont télégraphiés à l'avance, nous enlevant le peu d'effets de surprise qui aurait pu nous rester.

Les effets spéciaux sont bien réussis et la facture visuelle du film est fort belle. On sent un réel désir de bien faire de la part du réalisateur mais le tout est bien paresseux. En fait, La possession souffre du syndrome de la bande-annonce: les meilleurs moments y sont condensés afin de nous attirer en salle. Vraiment dommage.

Chanson du jour:

The Times They Are a-Changin' de Bob Dylan. Parce que je lis la biographie de Steve Jobs, grand adorateur de Dylan et que cette chanson est citée à plusieurs reprises dans le livre.

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